Retour au bercail avec le printemps

Seyssel et le Rhône, France
Seyssel et le Rhône, France

Je suis revenue mercredi passé à Québec après 202 jours de voyage à l’étranger. Six mois et 20 jours exactement entre l’Europe francophone (trois + un mois), la Malaisie (un mois), la Thaïlande (une semaine) et le Sri Lanka (deux mois).

Une fois de retour à la maison, à Québec, j’ai eu l’étrange sensation de savoir où j’étais tout en devant retrouver certains repères, certains réflexes, la routine en fait, des choses banales qui, au cours de mon voyage, s’étaient mises dans un tiroir de mon esprit, de mes cellules, pour s’adapter aux personnes et aux lieux dans lesquels je passais.

Entre ciel et Terre

A mon départ pour Paris aéroport, Seyssel, 1er avril 2025

Je connais cette sensation. Celle d’être encore en voyage, encore ailleurs. Je me souviens, quand je suis arrivée au Québec avec mon visa de résidente le 28 juillet 1986 pour m’y installer définitivement, cela m’a pris six mois avant que je réalise que j’habitais à Montréal. Mon appartement était au-dessus un dépanneur tenu par des Vietnamiens qui ne parlaient pas le français et baragouinaient l’anglais. Le quartier était très cosmopolite et pas grand chose me disait que j’étais au Québec. J’étais quelque part dans le monde, comme quand je voyage. Couleurs et langues de partout se côtoyaient.

Jusqu’au jour où mon corps s’est littéralement arrêté sur le trottoir, alors que je marchais, et qu’une voix intérieure me dise que j’étais au Québec, mon nouveau pays, et que je pouvais m’y installer, mettre mes deux pieds sur le sol et m’ancrer dans ma nouvelle vie. Sensation étrange d’atterrir après six mois quelque part entre l’air et la Terre.

C’est un peu ce qui se passe actuellement. Je n’ai pas encore l’impression d’avoir atterri à Québec, sur ma terre d’adoption, celle que je choisis encore et toujours pour y vivre.

Je me pose la question chaque fois que je vais en Europe : « Est-ce que je reviendrais y vivre (en Europe) ? ». Probablement pas. La conjoncture politique et financière y est difficile et je sens encore, au Québec, une certaine liberté et de l’espace qu’on n’a plus en Europe depuis longtemps, qui m’ont fait immigrer au Québec en 1986.

Aussi, je n’ai pas l’impression qu’on habite les uns sur les autres, au Québec, contrairement à l’Europe où la place pour vivre avec un certain espace vital commence à se rétrécir pour la majorité, promiscuité et confrontations devenant plus à fleur de peau.

Les prix de la nourriture ont encore monté !

En allant faire mes courses, à mon retour mercredi dernier, j’ai eu la désagréable sensation que la nourriture a encore augmenté à Québec. Au restaurant, le même plat que j’ai l’habitude de prendre chez Cora a augmenté de 3 $ en six mois !!! La plaque de chocolat est à 2 pour 12 $ alors qu’elles étaient à 3 pour 10 $ à mon départ début septembre dernier. Pourtant, elle ne vient pas des USA avec leurs 25% de taxes douanières.

Il est devenu très cher de se nourrir au Québec alors que, en France, la nourriture est encore abordable et vraiment moins chère qu’au Québec. On doit être riche pour vivre au Québec maintenant, ou avoir son propre jardin et faire ses confitures, ou vivre sur les spéciaux et les coupons-rabais.

D’ailleurs, aujourd’hui, il n’y avait plus de boites de tomates à l’épicerie car elles sont en spécial cette semaine et le magasin est à cours de stock. Les gens font des réserves quand les prix sont bas et ça se comprend, surtout quand on a une famille à nourrir. Je suis allée dans une autre épicerie pour pouvoir faire ma sauce à spaghettis.

Et le printemps, alors ?

Cerisier des oiseaux en fleurs, France
Cerisier des oiseaux en fleurs, France

Je me suis volontairement arrêtée en Europe pour passer le mois de mars car, au Sri Lanka, il commence à faire trop chaud pour moi et, au Québec, il fait encore trop froid, gris et enneigé.

J’ai donc eu le bonheur, en Suisse et en France, d’accueillir les petites primevères, crocus, colchiques et jonquilles, puis mimosas, les cerisiers, les pêchers et les magnolias en fleurs… et autres fleurs et arbres en pleins bourgeonnements. Pour quelqu’un qui ne voit quasiment pas de printemps (au Québec, tout explose d’un coup ou presque en mai), j’ai apprécié voir les fleurs et les arbres s’épanouir de jour en jour. Le printemps, ce sentiment de renouveau, d’épanouissement, de floraison en douceur en Europe, m’a fait du bien au coeur.

A Québec, il a neigé avant-hier. Le ciel est bleu, l’air est froid (environ 1oC le matin) et le soleil était là aujourd’hui, remontant le moral à tout le monde après un hiver assez gris semble-t-il.

Apprécier ce qu’on a

Peu importe où on est, ce qu’on vit et avec qui, ce qui compte, c’est de s’adapter afin de trouver nos repères et notre bien-être car c’est nous qui devons nous adapter aux autres, là où va, et non le contraire. C’est un enjeu qui peut être agréable à vivre pour qui aime les changements et sortir de sa routine, découvrir d’autres façons de vivre et apprécier se découvrir à travers ces défis quotidiens. C’est ce que j’aime, justement.

Il y en a qui ont la piqûre du voyage et d’autres de la sédentarité. Il y en a qui ont l’esprit travailleur autonome/entrepreneur et d’autres l’esprit d’employé. Peu importe, ce qui compte, c’est d’être heureux/se là où on est et se créer une vie qui nous remplisse de bonheur.

Et vous ? Est-ce que vous préférez rester dans un monde où vous êtes heureux/se ou avez-vous besoin de bouger, de voyager, de découvrir d’autres façons de vivre et de nouvelles personnes pour que votre coeur soit rempli et heureux ?

De tout coeur,

Dominique Jeanneret

Thérapeute en intégration psychocorporelle PCI
Praticienne Méthodes PEAT
Énergéticienne, médium, canal et passeuse d’âmes
Accompagnante en psycho-spiritualité
Enseignante de méditation
Organisatrice et animatrice/guide d’évènements et voyages en développement personnel

© Texte et photos  : Dominique Jeanneret – Vous pouvez reproduire ce texte dans votre site ou blog non-commercial à condition de ne rien y changer, de laisser ces dernières lignes et le lien vers ce blog https://dominiquejeanneret.net par respect pour l’auteure, que vous le preniez en entier ou juste un bout. Merci !

 

 

 

 

 

 

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