Se battre contre ou avec la souffrance ?

C’est l’histoire d’une dame à qui le médecin annonce qu’elle a une maladie grave. Elle lui demande alors combien de temps il pense qu’il lui reste. Le médecin lui répond «environ trois mois».

La dame rentre chez elle et pense à sa vie, à une mort probable, d’après le médecin. S’ensuit dès lors le démarrage des 5 étapes du deuil, ces étapes qu’on vit invariablement, dans l’ordre ou le désordre, à l’annonce d’une séparation, d’un licenciement, d’une maladie incurable, de la mort :

  • Le déni : on refuse de croire à la nouvelle.
  • La colère : on est en colère car on se sent impuissant, trahi, etc…
  • Le marchandage : on va tenter toutes sortes de marchandages avec la maladie, les médecins, le thérapeute, Dieu, les anges, etc…
  • La dépression : à bout de ressources, on tombe dans la dépression.
  • L’acceptation et la paix : on remonte de la dépression à cette étape et on retrouve son pouvoir envers soi, la souffrance et l’entourage. On se prend en mains alors pour retrouver sa vie et sa santé ou pour vivre les derniers moments avec la paix du coeur, si c’est le cas, et aller paisiblement vers le Bonheur, que ce soit dans cette vie ou dans la mort.

Au fur et à mesure des semaines qui suivent, la dame est en colère et passe par toutes sortes d’émotions reliées à la colère et au marchandage. Elle se bat contre sa maladie. Elle la repousse, la rejette, voudrait la tuer.Elle n’arrive pas à réaliser, à accuser le choc. Elle n’atteint pas l’acceptation. Au bout de trois mois, elle décède.

La croyance

Le médecin lui a dit qu’elle allait mourir dans les trois mois et c’est exactement ce qui s’est passé. Son inconscient a imprimé ce que le médecin a dit et a fait en sorte que les choses se passent dans cet ordre. Elle a accepté la croyance, malgré elle et tout en se débattant jusqu’au bout pour la faire mentir. Le problème, c’est que ce qui se passe dans notre inconscient est bien plus fort que notre ego, notre mental.

Pour déloger ce qui se trame dans notre inconscient, on doit l’amener à la conscience. C’est le propre du cheminement thérapeutique et on ne peut généralement pas y arriver tout seul. L’aide d’un professionnel est nécessaire.

L’alliance

Comme je dis toujours dans mes consultations et stages, on ne va pas jeter une bouteille d’alcool sur une plaie à vif. Il en est de même pour une souffrance morale ou physique. On ne va pas taper dessus pour tenter de l’enlever.

Quand un bébé souffre, on va le bercer, le rassurer, le mettre au chaud, lui donner à manger, etc. Il en est de même avec une souffrance qu’elle soit morale ou physique : on va en prendre soin. On va l’accueillir avec bienveillance et amour pour l’aider à guérir.

En fait, on ne va pas se battre CONTRE une mal-a-dit mais on va s’allier AVEC elle pour permettre de l’aider à guérir. Là est toute la différence.

Retrouver son pouvoir

Cette nouvelle attitude va donner de la force à la personne pour aller de l’avant. Elle ne s’épuisera pas à combattre quelque chose contre lequel elle est impuissante, qui ressemble à du vent qu’on ne peut attraper.

Au contraire, accepter de prendre soin de la souffrance, la regarder en face et en prendre soin avec conscience et tout son amour va permettre à la personne qui souffre de retrouver son pouvoir envers elle-même, envers sa souffrance et envers les intervenants impliqués.

En récupérant son pouvoir sur ce qu’elle vit de difficile, la personne va se rapprocher de ce qu’elle ressent vraiment et profondément. Elle va, de plus en plus, oser suivre ce qu’elle ressent, son instinct, son intuition, et faire la part des choses entre ce que ses proches lui affirment versus ce qu’elle ressent juste pour elle.

Accepter et accueillir

En accueillant la souffrance, qu’elle soit morale ou physique, en s’en faisant une alliée dont on prend soin, on va la laisser nous « parler » et nous « dire » ce qu’elle porte depuis si longtemps, qu’on n’a jamais osé s’exprimer par des mots. On va apprendre à écouter et accepter de canaliser, verbaliser, exprimer la cause de la souffrance.

C’est ainsi qu’on va comprendre ce qui se passe au plus profond de soi, que la souffrance nous crie, qu’on va pouvoir libérer tout ce qui est coincé dans la souffrance et retrouver la pleine Santé et le Bonheur d’Etre pleinement qui on est.

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Avec tout mon Amour,

Dominique Jeanneret

Thérapeute en intégration psychocorporelle PCI
Praticienne Méthodes PEAT
Accompagnante en psycho-spiritualité
Enseignante de méditation
Organisatrice et animatrice/guide d’évènements et voyages en développement personnel

© Texte : Dominique Jeanneret – Vous pouvez reproduire ce texte dans votre site ou blog non-commercial à condition de ne rien y changer, de laisser ces dernières lignes et le lien vers ce blog https://dominiquejeanneret.net par respect pour l’auteure, que vous le preniez en entier ou juste un bout. Merci !

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