Trouver l’équilibre alimentaire après 50 ans

Après 50 ans, notre corps ne fonctionne plus comme à 20 ou 30 ou 40 ans, ce que je trouve très injuste, en fait 😉 . On a été très actifs durant toute notre jeunesse tout en vivant beaucoup d’émotions hautes et basses, de questionnements de vie, etc. Peu de répit pour apprécier le bonheur durant toutes ces années !

Arrivés à la cinquantaine, les choses se calment, la sagesse s’installe et on n’a plus envie de jouer au sauveur/se. On a envie de profiter de la vie, de l’apprécier, de vivre le moment présent et tous les petits bonheurs de la vie. On n’a pas encore eu toutes les réponses à nos questions existentielles (on a besoin de bien des vies pour tout comprendre 😉 ) mais on s’en fait moins et on se casse moins la tête. C’est en tout cas mon expérience.

C’est à cette période de vie qu’on devrait avoir un corps en santé pour pouvoir profiter pleinement de la vie, vous ne trouvez pas ?! On l’a cependant bien utilisé, et souvent forcé, durant notre jeunesse.

C’est donc plutôt toutes sortes de petits bobos qui apparaissent : ménopause/andropause et débalancement hormonal, usure des os, fatigue, digestion lente et j’en passe, sans compter les mal-à-dit plus graves. On doit donc encore plus prendre soin de notre corps et, de bonne grâce, en accepter ses limites.

Bien manger pour être en forme

J’avoue que je suis un peu en colère contre mon corps ces temps-ci car il n’aime plus la nourriture « normale » occidentale et réagit de plus en plus désagréablement à un « bon repas ».

Que veut dire un « bon » repas, en fait, dans notre société ? (Je ne parle pas ici de gens qui s’alimentent déjà de façon « santé », crudivores, etc.).

Un « bon » repas, dans cet article, ce sont des mets qui font plaisir à nos yeux et à nos papilles gustatives. Des mets qu’on mange depuis tout jeunes parce que c’était ainsi qu’on mangeait dans nos familles et notre société.

Pourtant, un « bon » repas devrait représenter un repas qui fait aussi, et avant tout, du bien à notre corps. Il devrait donc remplir ces trois conditions :

Un repas qui fait plaisir et du bien :

  1. à nos yeux
  2. à nos papilles gustatives
  3. à notre corps.

Différences de pays, d’aliments et de réactions physiologiques

On a tendance à se laisser tenter par de belles et bonnes choses aux yeux et au goût, bien sûr, parce que ça sent bon, que c’est joli et attrayant. Le système digestif va éventuellement crier ensuite. Gonfler, gargouiller, tirer, brûler, hennir, gronder…

C’est ce qui se passe pour mon corps chaque fois que je reviens du Sri Lanka où j’ai mangé du riz une à trois fois par jour accompagné de légumes, des épices, des herbes, pas de produits laitiers, pas de viande rouge, de l’huile et du lait de coco, peu de choses sucrées. A chaque séjour là-bas, je dégonfle et maigris rapidement… et je regonfle dès mon pied posé en Occident – Europe et Québec. A chaque année, c’est plus évident et plus désagréable et inconfortable.

« Le riz absorbe l’eau dans ton corps et l’aide à l’éliminer. Tu devrais en manger tous les jours », m’a dit mon acupuncteur il y a deux ans. Peu habituée à manger du riz chaque jour, je ne pouvais respecter ce conseil à la lettre… à mon détriment bien sûr.

Riz rouge du Sri Lanka

C’est au Sri Lanka que j’expérimente cette façon plus stricte de manger à chaque fois que j’y vais car on n’a pas vraiment le choix quand on mange comme les gens du pays. Rice & curry matin et midi, parfois même soir. Au souper sinon, un plat léger à base de riz ou des mets à base de farine de riz, rarement de blé.

Je suis revenue au Québec il y a six semaines et je n’en peux plus de me sentir gonflée par ce qu’on a l’habitude de manger ici. Je mange pourtant « bien » – soit quand même pas gras, pas lourd, peu de viande, etc. – mais je me rends compte que le riz doit vraiment être mon aliment de base. A bas le gluten !

Riz complet, c’est important. Pour ma part, je prends du riz rouge, un riz du Sri Lanka que j’achète dans une épicerie srilankaise à Montréal*.

Manger cru ou cuit ? Froid ou chaud ?

J’ai un ami qui est un adepte du crudivorisme. Il se sent tellement bien avec cette alimentation, à laquelle il ajoute le jeûne de temps en temps, qu’il m’en a vanté les bienfaits et m’assurant que ça allait me remettre en forme rapidement.

Je respecte son point de vue mais ce régime ne me convient pas et ne m’attire surtout pas, et pour cause.

Il est important, je pense, de suivre ce vers quoi notre corps est attiré et on le sent clairement quand on apprend à l’écouter. On peut écouter les avis des autres mais le plus important est de toujours se référer à notre propre senti et à le respecter.

Instinctivement, depuis des années, je n’aime pas manger (que) cru/froid. J’en mange un peu de temps en temps mais pas tous les jours. J’ai toujours une tasse de tisane chaude/tiède à boire, ou je bois de l’eau à température de la pièce.

Je dévore de belles salades quand il fait chaud et de bonnes soupes quand il fait froid. Les saisons font aussi beaucoup et on se doit de respecter notre physiologie suivant la météo.

Chaque être humain a sa propre physiologie. Même s’il y a des généralités, on ne fonctionne vraiment pas tous de la même façon. Pour ma part, avec les maladies (graves) que j’ai eues, avec les gènes familiaux et un grave accident, je ne dois pas manger cru ni froid. Ce fait a été confirmé par un acupuncteur et deux médecins ayurvédiques.

Pour que je reste en santé, je dois donc toujours « réchauffer le chaudron », comme dit mon acupuncteur, soit boire ou manger chaud avant de manger froid/cru – salade, crème glacée (mon péché mignon), fruits, etc.

A propos du sucre

Je suis une « bibitte à sucre » comme on dit au Québec sauf que le sucre attire le sucre. Avez-vous déjà remarqué ? Une bouchée d’une sucrerie et on a juste envie d’en manger d’autres alors que, si on n’en prend pas, on n’en a pas envie.

Le sucre fatigue beaucoup et amène éventuellement à un état déprimé.

Exemple du jour : j’ai mangé du gâteau au dessert hier soir chez mes amies – ah ! la tentation ! – et je me suis réveillée ce matin avec l’énergie et le moral à « blurp ». Je dois laisser passer quelques heures avant de retrouver de la joie, peut-être même la journée. Je n’aime tellement pas cet état mais le gâteau était trop tentant hier soir ;-). J’assume…

Ma physiologie a besoin de sucre. Je ne suis pas diabétique mais je fais un peu d’hypoglycémie. Mon corps me dit quand il en a besoin. Un peu chaque jour. Un ou deux carrés de chocolat noir, du sirop d’érable, du miel. Ces aliments ne me poussent pas à la tentation d’en prendre d’autres ni au besoin d’en manger plus dans ma journée. Si je mange un Whippet ou une gaufrette, par contre, je ne réponds pas de la boite dans les 24 heures ! Je n’en achète donc pas.

On peut se passer de sucre en le remplaçant par des protéines. Quand on a une « rage de sucre », on prend un morceau de fromage, une poignée de noix, un oeuf ou autre aliment qui contient naturellement des protéines. En Asie (Inde, Sri Lanka…), les végétariens mangent du riz accompagné de dhal, un plat de lentilles. Le mélange riz + lentilles « crée » les protéines nécessaires au corps.

Au Sri Lanka et en Inde, je n’ai jamais envie de manger des sucreries car les repas sont équilibrés et complètent mes besoins.

Cure de riz

Je me demandais, ces derniers jours, comment j’allais entreprendre mon rééquilibrage alimentaire car j’en ai assez de gonfler et me sentir lourde. Les connaissances en hygiène alimentaire ont tellement évolué que je suis loin du temps où je mangeais vraiment santé, dans les années 80-90. Je me suis alors guérie de plusieurs bobos chroniques.

En me réveillant ce matin, l’idée qui m’est venue a été de faire une cure de riz pour dégonfler, retrouver ma forme et mon énergie. Je ne ferai pas de rice & curry chaque jour car on s’en lasse vite mais je veux concocter des mets agréables aux yeux, au goût et au corps.

Alors voici mon premier petit déjeuner :
Riz rouge, poire, cannelle, un oeuf cuit coupé en petits morceaux et 1 c.s. de sirop d’érable.

Si vous avez des idées de plats à base de riz, je serais heureuse de les découvrir car je sens que je vais être à bout d’inspiration rapidement 😉 ! En les partageant dans les commentaires ci-bas, vous en ferez ainsi profiter les lecteurs aussi !

Mille mercis,

De tout coeur

Dominique Jeanneret
Thérapeute, Québec

© Tous droits réservés sur tous mes articles. Vous pouvez les reproduire (en tout ou partie) à condition de ne rien y changer, de mettre ma signature et de laisser ce dernier paragraphe avec le lien vers www.dominiquejeanneret.net. Merci de respecter ainsi mon travail.

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*Marché Murugan, 7615 boul Saint-Michel, Montréal QC H2A 3A4

6 thoughts on “Trouver l’équilibre alimentaire après 50 ans

  1. Coucou Dominique comme tu le sais chez nous le riz c’est du quotidien. Les anciens allaient aux champs avec une gamelle de riz chauffé qui les aidait à recharger les batteries en milieu de matinée. Les éléments complémentaires au riz sont variées (restes, oeufs brouillés ou autres). Dans l’histoire de ma famille c’est un reste de riz tourné dans une cuillère d’huile dans laquelle on a préalablement fait revenir 2 piment écrasé avec du sel. Certains rajoute 1 petit oignon émincé et 1 gousse d’ail écrasé
    Bonne découverte

    1. Merci Claire, c’est super ! C’est vrai qu’à L’Ile de la Réunion, le riz est aussi la nourriture de base. Merci pour tes recettes !

  2. Le riz cuit dans une eau subtilement salée parfumé d’un zeste de combava ou de 2 feuilles de kalou-pilé c’est juste une tuerie !

  3. Et enfin ma grand mère a la fin de sa vie (95 quand même ! ) quand elle avait envie de sucre et pas très fain le soir elle faisait cuire du riz en sosso dans lequel elle rajoutait 2 cc de lait concentré sucré

  4. une boîte de pois chiches avec un oignon découpé, un peu de curry ou curcuma
    il y a plein de recettes de riz indien aux pois chiches sur internet ! 😉

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