Les trois dernières participantes du groupe que j’accueillais au Sri Lanka du 8 au 21 mars 2020 viennent de partir. Deux hier soir, trois à 14h et trois à 16h30. Huit femmes magnifiques avec qui j’ai eu la grande joie de passer une dizaine de jours à visiter un peu du Sri Lanka et faire une retraite de repos, ressourcement, yoga, méditation et visites culturelles et spirituelles.
Le corona-virus a accéléré le départ, hier, quand il a été annoncé, aux nouvelles de 20h, que l’aéroport international fermait ce soir à minuit. Il a fallu trouver des billets d’avion pour tout le monde en à peine quelques heures. On s’est couchées à 23h. Elles avaient toutes un billet pour un départ avant minuit ce soir.
Depuis janvier dernier, puis à travers ces dix belles premières journées et ces deux derniers jours où nous sommes restées plus confinées à la Villa, j’ai vécu une expérience fort désagréable qui aurait pu me coûter très cher et dont je ne voulais pas que les participantes soient au courant.
Pour situer
L’agent de voyage avec qui j’ai travaillé ces deux dernières années avait décidé, pour notre troisième année de collaboration, de me charger un gros montant supplémentaire pour compenser un oubli de sa part dans l’organisation de mon séjour de groupe au Sri Lanka. Il avait oublié de réserver les hôtels après que nous nous soyons entendus sur une soumission qu’il m’a faite en juillet 2019.
Quand je l’ai su, c’était en janvier dernier et j’avais déjà sept inscriptions, vendues au prix de la proposition agrée de juillet 2019. L’agent a quand même réussi à faire les réservations rapidement et m’a ensuite allégué que cela allait me coûter (beaucoup) plus cher.
Je n’ai jamais voulu payer ce montant supplémentaire, lui expliquant par A + B = le montant entendu au départ et que je n’avais pas à payer pour ses erreurs.
Il n’a jamais voulu prendre ses responsabilités. Tel que prévu, un mois avant le début du séjour avec le groupe, je lui ai envoyé le montant qui avait été entendu et ai prié très fort pour qu’il me laisse faire le voyage quand même.
Je prenais un gros risque. Celui d’arriver au Sri Lanka et qu’il ait tout annulé. Il ne l’avait pas fait. Le voyage pouvait commencer.
Comme nous n’avions pas le temps de discuter calmement ensemble avant le départ du tour, je m’étais dit que nous réglerions le tout le dernier jour, une fois toutes les dames retournées chez elle. Il semblait habituellement sympathique et tout était calme.
C’est ainsi, que le premier jour du tour, le lundi 9 mars dernier, nous partîmes, huit belles dames et moi, dans le minibus en direction du sud de l’île.
Un ange
C’est tout de suite, dans le minibus, que l’agent a commencé à m’envoyer des messages réclamant à nouveau « son » argent et menaçant d’annuler la suite des prestations. Il n’a rien voulu entendre de se parler le dernier jour. Il pensait sûrement qu’en me menaçant, j’allais le payer. Néni…
Avec le groupe, nous avons passé deux jours dans un hôtel à faire des visites alentour, se reposer, apprendre à se connaître et échanger de beaux moments.
J’ai alors pris un peu de temps pour monter le dossier complet de la situation qui a été ensuite soumis à la police touristique srilankaise grâce à un ami local. Un ange dans cette situation, comme dans toutes les situations dans ma vie où je savais que j’étais juste et bien alignée avec ce que je ressentais. J’ai toujours alors eu de belles personnes/protections et me suis sortie de situations parfois bien difficiles grâce à ma confiance en mon ressenti et à mes prières. A chaque fois, des anges sortis de nulle part sont arrivés à ma rescousse et tout s’est bien terminé.
Mercredi
Le troisième jour, le minibus nous dépose à la Villa de Zoysa, un centre de yoga et méditation près de Galle, et repart à Colombo. Il est censé revenir nous chercher huit jours plus tard pour passer encore deux jours à se balader avant le retour à la maison.
Je raconte mon histoire d’agent de voyage à mon amie la prof de yoga et lui dis :
« Tu sais, c’est bizarre, cette situation. L’agent veut de l’argent pour la fin du voyage et me menace d’annuler les prestations des trois derniers jours mais j’ai l’impression que c’est un signe, qu’il va se passer quelque chose qui va faire tout sauter mais je n’ai aucune idée du comment ou quoi ».
J’avais un feeling étrange mais positif. On ne comprend généralement qu’après les raisons d’une situation qui nous parait étrange voire nous dérange…
Vendredi
J’apprends par mon ange local que, le lundi suivant, l’agent de voyage qui tente d’abuser de ma gentillesse et de mon portemonnaie sera rencontré par la police. Je me sens soulagée. Je n’ai pas les moyens de payer ce supplément ni d’organiser et payer de nouveaux services.
On passe un beau week-end à se balader et visiter, la plage, le yoga, la super bonne nourriture de notre cuisinier et de beaux moments de partages.
La crise du corona virus commence à s’intensifier…
L’agent de voyage continue ses menaces. Je lui dis qu’il aura des nouvelles lundi ou max. mardi. (Je ne lui dis pas que ce n’est pas de moi mais de la police).
Dimanche
Le gouvernement décrète que ce sera congé officiel jusqu’à jeudi prochain. Pas de rassemblement, de pèlerinages aux temples, etc.
La police est occupée à recenser les touristes au pays et à faire que le pays reste au calme malgré les nouvelles. Elle n’a évidemment pas le temps de s’occuper de mon agent de voyages mais je sens qu’il n’y en aura éventuellement même pas besoin. Feeling…
Travail karmique de libération
Je fais un travail de libération karmique avec l’agent pour aller voir pourquoi il me réclame ce montant que je considère non justifié. Je découvre que, dans une autre vie, il aurait voulu que je lui en donne plus pour je ne sais pas quoi mais que je ne pouvais pas, considérant que ce n’était pas juste face à autres de l’équipe. J’étais désolée et je lui avais expliqué calmement mais il m’en voulait toujours.
Dans l’énergie, je lui explique encore la situation et lui demande pardon de ne pas avoir pu faire mieux pour lui alors. Je le sens accepter à 50% mes explications et ma demande de pardon mais il reste encore un peu rancunier. Ce n’est grave car j’ai fait ce processus de tout mon coeur et avec tout mon amour. Libre à lui de l’accepter ou pas. De mon côté, l’énergie est redevenue claire.
Lundi
L’agent m’écrit pour me proposer un arrangement. Il me fait un rabais assez important.
Pour moi, ce rabais est la réponse au travail de pardon karmique que j’ai fait la veille. Une partie de la situation a été réglée mais pas toute (car il n’a pas tout à fait tout accepté de ce que je lui ai expliqué et il m’a pardonnée à moitié). Il ne pouvait donc pas annuler complètement sa demande d’argent mais il a réduit sa demande. Je suis contente de sentir que l’énergie s’apaise avec lui.
A cause du corona virus, je propose aux participantes d’annuler l’avant-dernière nuit qui devait être à Colombo afin de rester en sécurité à la Villa. Comme cette nuit d’hôtel a été réservée par l’agent, – tout comme la dernière nuit, le minibus pour revenir près de l’aéroport et les transferts de l’hôtel à l’aéroport -, je lui annonce que nous restons à la Villa et qu’il peut annuler cette réservation. Pas de réponse.
Mardi
Une première participante, dont la famille est inquiète de son sort au Sri Lanka car la France est en train de fermer toutes ses frontières, décide de partir demain, mercredi. Elle achète son billet d’avion, suivie ensuite par quatre autres dames qui décident d’en faire autant.
On est dans l’après-midi, cours de yoga, souper. Tout est cool. Cinq dames partent demain et trois à la fin du séjour, samedi, tel que prévu.
J’écris à l’agent de voyage pour voir s’il s’occupe d’envoyer le minibus pour nous ramener les quatre à l’hôtel près de l’aéroport, que l’hôtel est bien réservé et qu’il s’occupera de la navette vers l’aéroport, ce qui fait partie de l’entente sur laquelle nous nous sommes entendus en juillet 2019. Pas de réponse.
Je reste calme. Ça ne sert à rien de s’énerver. Par expérience, je sais que faire confiance, respirer et rester alignée sont les meilleures choses que je puisse faire. Il va de toute façon se passer quelque chose pour que tout s’aligne exactement comme ça doit. Dans le fond, qu’il ne réponde pas m’arrange. Je préfère ça à ses menaces même si je comprends que je dois m’organiser – et payer – moi-même pour les services des deux derniers jours. Ce n’est pas grave. Je préfère payer de ma poche plutôt que de l’avoir dans le décor.
Urgence subite
Mardi, au souper, arrive le proprio de la maison qui vient d’apprendre aux nouvelles que le seul aéroport du pays sera complètement fermé aux nouveaux arrivants demain mercredi à minuit. Cela veut dire que plus aucun appareil ne pourra se délester de voyageurs au Sri Lanka à partir de jeudi matin 00h01 et, donc, éventuellement, plus d’avion ne partira pour ailleurs.
Du coup, branle-bas de combat pour trouver les trois derniers billets pour mercredi avant minuit !
En une heure, pour deux participantes, la valise était faite et elles étaient dans le taxi à 21h30 pour prendre l’avion à 3h ce matin.
A 23h, elles avaient toutes leur billet d’avion, payé par chacune d’elles, pressées de ne pas rester coincées au Sri Lanka.
C’était comme dans un rêve… Moment irréel que ces heures à chercher des billets d’avion, à rester calmes à travers cette tempête. Je ne réalisais pas que, quelques heures plus tard, je me retrouverais soudain toute seule. D’habitude, à la fin d’un séjour, on fait un cercle de parole d’au-revoir, un bon souper, des câlins, des cadeaux aux participantes… Là, pas le temps de rien faire.
Toutes ensemble, nous sommes restées calmes et alignées. C’était ce qui était le plus important. Tomber dans l’énervement et la panique n’auraient servi qu’à compliquer les relations et envenimer la situation, ce que personne ne voulait.
Mercredi
Dernières commissions au supermarché et dans une boutique de Galle, rapidement car on ne veut pas se mêler aux autres. Un bon dernier repas à 13h, au-revoir, merci à l’équipe de cuisine… Tout va très vite.
Deux taxis, un à 14h et l’autre à 16h cet après-midi, sont venus chercher les autre dames, trois par trois. Elles sont toutes parties en l’espace de moins de 24h.
Pouf… parties !
Revirement de situation
Pouf… Les réservations des prestations pour les deux derniers jours faites par l’agent viennent de sauter. On n’en a plus besoin.
Il m’avait menacé de tout annuler au cas où je ne lui donnerais pas ce montant astronomique tout à fait injustifié. Il peut tout annuler. Ses menaces sont tombées à l’eau. Il n’aura pas un sou de plus. La police n’a même pas eu à intervenir.
Avoir confiance en son ressenti
et rester aligné sur ce qu’on sent juste
A travers toute cette saga, très résumée ici à propos de l’agent de voyages et qui m’a bien fait grincer des dents de temps en temps, j’ai toujours cru que la situation juste était de lui payer selon l’entente sur laquelle on s’est entendus – et avec les prix de laquelle j’ai vendu le voyage – et rien de plus.
A chaque instant, j’ai décidé de rester en accord avec mon ressenti et mes valeurs. Je me suis accrochée à cette confiance en la justice tout en demandant de l’aide en Haut qui m’a envoyé un ange-gardien bien physique, et probablement bien d’autres en Haut, pour m’aider à prendre soin de cette situation de façon calme et ordonnée. Si j’étais dans la justesse, la vie allait me le confirmer et c’est ce qui s’est passé.
J’ai failli une fois lâcher prise et payer la somme demandée par l’agent pour avoir la paix, ce que j’avais tendance à faire avant, détestant les conflits. Cette fois-ci, cependant, j’ai décidé non pas de me battre contre lui mais de simplement rester intègre et en accord avec mon ressenti, dans mon pouvoir, de ne pas me laisser marcher dessus tout en ne lui envoyant aucune mauvaise énergie. J’étais juste déçue de son attitude mais je ne le jugeais pas. Il doit avoir ses raisons de chercher à obtenir de l’argent mais ça lui appartient et je n’ai pas à payer pour ses problèmes éventuels (le tourisme est difficile au Sri Lanka depuis l’an dernier et ils peinent tous à arriver).
Je ne voulais surtout pas tomber dans la panique, la mauvaise humeur, la colère ou autre émotion négative car je ne voulais surtout pas que le groupe soit au courant de ce que je vivais. J’ai médité, respiré, me suis respectée dans mes besoins et suis restée alignée sur mon coeur…
A ce titre, je vous laisse visionner cette petite vidéo de Mooji qui explique que faire plutôt que de se laisser prendre par la peur :
De l’aide
Je me suis sentie très seule les trois premiers jours du voyage, à vivre les menaces de l’agent qui me semblaient fort injustes. Je ne savais pas à qui en parler jusqu’à ce que je demande (en Haut) à qui je devais m’adresser pour avoir de l’aide. Étant à l’étranger dans un pays rempli de corruption, il m’était difficile de savoir comment faire sans me faire avoir et sans que ça ne me coûte encore plus. J’ai respiré, médité et beaucoup prié.
La personne qui m’a alors été référée (toujours par en Haut), était la meilleure personne qui soit, qui a un contact direct avec le chef de la police. Une fois ce soutien acquis, j’ai pu me consacrer entièrement à ce groupe de femmes magnifiques qui avaient choisi de venir me rejoindre au Sri Lanka.
Bien sûr, cet agent peut toujours tenter de me revenir et de me faire du mal mais je ne vois pas comment il pourrait exiger quoi que ce soit de plus ni pourquoi il le ferait. Il sait maintenant que je tiens mon bout et ne me laisse pas faire et ce, tout en douceur.
Avec les Indiens d’Inde, avec les Amérindiens ensuite puis avec les Srilankais, j’ai appris à rester calme, à prendre les problèmes calmement, à ne pas m’en faire et à laisser la Vie me montrer le chemin juste. « No problem, Madam’, no problem » était leur leitmotiv quand je m’impatientais parfois. Ça ramène à l’essentiel, à soi, à rester aligné et tout se place ensuite parfaitement.
Le bonheur des jours passés avec le groupe de belles participantes
Nous avons passé dix belles journées ensemble au soleil du Sri Lanka et c’est le coeur gros que nous nous sommes quittées aujourd’hui. Au moins, elles ont pu vivre leurs huit jours de yoga et toutes les activités importantes prévues.
Je suis profondément reconnaissante d’avoir créé un tel beau groupe, juste par mon énergie, juste parce que, quand je programme un voyage, je mets clairement des balises aux types des personnes que je veux accueillir. Juste parce que je reste bien alignée sur mon ressenti, sur ce que je veux vraiment et clairement, que je sens profondément juste en moi…
Quand c’est juste, alors l’Univers va faire en sorte que ça se réalise pour le mieux… Avoir confiance en la justesse de son ressenti et rester aligné sur ce qu’on sent juste.
Photo : Il pleut. Un coup de mousson. Le robinet du ciel s’est ouvert et pleure à travers les nuages, laissant passer des rayons du soleil et faisant tomber les fleurs de frangipanier, araliya en srilankais. Les dames sont parties mais je ne suis pas triste. Elles seront toujours dans mon coeur et le soleil est derrière les nuages… toujours.
De tout cœur et avec tout mon amour,
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Dominique Jeanneret
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