En me baladant avec une amie hier dans le Vieux Québec, elle m’a demandé d’où me vient mon plaisir à prendre des photos et écrire ainsi quand je voyage ou me promène tout simplement. Elle se disait que j’aurais dû être journaliste. J’ai souri.
J’ai toujours aimé écrire, prendre des photos et raconter, partager, faire découvrir.
J’ai été journaliste pigiste à Montréal à la fin des années ’80. J’ai commencé comme chroniqueuse gastronomique et artistique pour le journal du quartier, Liaison St-Louis, où j’ai tout appris de mon métier alors que j’y était bénévole. Michel Venne et Anne-Marie Sicotte ont été mes rédacteurs en chef. J’ai aussi écrit des articles sur la santé principalement à titre de pigiste.
J’ai ensuite étudié deux ans au Bac en journalisme à l’UQAM et fait l’examen pour entrer comme stagiaire au quotidien La Presse. On était plus d’une centaine dans la salle de presse, à écrire sur un ordinateur d’un journaliste de ce quotidien. Je n’ai pas été choisie mais ce n’était pas grave.
Au fil des années à tenter de gagner ma vie comme journaliste, j’avais réalisé à quel point ce monde était dur pour s’y faire une place, les coudes levés pour ne pas laisser passer l’autre, pour passer en avant, pour avoir une pige. Ce n’était pas moi du tout. J’avais envie d’avoir du plaisir à écrire des articles et je n’en avais pas à devoir me battre ainsi pour avoir des contrats.
J’ai laissé tomber et me suis trouvé un emploi comme assistante à l’attachée de presse à la STM, alors STCUM. Je me suis retrouvée à travailler avec des syndiqués. J’ai quitté au bout de 8 mois. L’attachée de presse pour qui je travaillais et notre directeur quelques mois plus tard. Nous ne pouvions pas travailler ainsi dans un tel carcan syndical.
Huit mois plus tard, j’ouvrais ma première boutique où je créais et vendais des vêtements d’enfants, Noisette et Chocolat sur la rue Duluth à Montréal. Je réalisais un rêve que j’avais eu quand j’avais environ 8 ans, qui était de vivre de mes créations. https://dominiquejeanneret.net/accueil/dominique/noisette-et-chocolat/
J’ai commencé à travailler l’âge de 15 ans comme aide-infirmière (préposée aux bénéficiaires) en Suisse. J’ai eu plusieurs métiers, plusieurs chapeaux durant ma vie professionnelle mais, à travers toutes ces années, une chose a toujours été primordiale pour moi : prendre soin des gens avec et pour lesquels je travaille, de mes clients, collègues et employés.
En 1997, j’ai ouvert mon premier site web et j’ai eu rapidement un gros lectorat. J’écrivais comme j’en avais envie et avec plaisir, et c’est toujours le cas. Je ne suis pas payée pour mes articles et photos mais mon plaisir est là chaque fois que je publie un texte ou des photos/vidéos et ça, c’est ce qui compte le plus.
Pour moi, peu importe le métier ou activité qu’on fait, on doit le faire :
1. par plaisir
2. pour aider
3. dans l’amour.
C’est ce que je fais chaque jour. Si je ne peux pas le faire, alors je deviens malheureuse et je change d’activité.
Et vous, est-ce que vous avez du plaisir dans votre vie professionnelle ? Pour quelles raisons faites-vous ce métier ? En êtes-vous satisfait(e) ?
Beau lundi et belle semaine !
Photo : en train d’interviewer un intervenant pour un article sur la réserve indienne de Listuguj en 2001
De tout coeur
Dominique Jeanneret