Est-ce qu’on donne vraiment gratuitement ?

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En 2013, j’ai eu le plaisir de participer à un atelier intensif de retour à soi avec six autres femmes. L’animatrice et thérapeute ne nous a pas lâchées tout au long du week-end. Elle a même parfois eu besoin de marteau piqueur et de bulldozer avec certaines rebelles (dont je fus, j’avoue !) afin de nous permettre de nous ramener à notre centre, le mental prenant le dessus par réflexe spontané de protection.

Aujourd’hui, j’ai envie de vous partager une réflexion qu’elle nous a transmise lors de cet atelier, à se poser la question «Est-ce qu’on (se) donne vraiment gratuitement ?».

Nous avons toutes été surprises par les réponses que nous y avons données soit majoritairement «non» :

1. Est-ce que je sais me parler dans les mêmes mots et sur le même ton que j’emploierais pour parler à ma meilleure amie, avec amour et bienveillance ?

2. Est-ce que je m’accorde autant de temps et d’attention que j’en accorde aux autres ?

3. Est-ce que je sais m’offrir autant de cadeaux, et aussi beaux, que ceux que j’offre aux autres (que ce soit des objets, du temps, etc.) ?

En répondant «non» à ces questions, on est obligé d’admettre qu’on ne prend pas vraiment soin de soi et qu’on attend que l’autre comble ce manque, nous laissant insatisfaits en permanence évidemment.

Se sentir inutile

En sortant de cet atelier, je me sentais bien dans mes baskets, revenue à moi-même. Wow, ça faisait tellement de bien ! Les émotions avaient été assez en dents de scie ces dernières semaines et j’avais enfin retrouvé mon espace de paix intérieure.

Le fait d’avoir osé parler durement à mon mental (rationnel, cartésien, toqué, borné, et réfractaire au bonheur) en lui enjoignant d’aller se faire voir ailleurs a aussi aidé grandement ! « Non mais, l’ego, c’est pas toi le maître de maison !!! ».

Dans les jours qui ont suivi, j’ai eu l’occasion de partager avec d’autres amies qui m’ont dit, chacune à leur façon, avoir compris elles aussi ces derniers temps qu’elles devaient s’occuper d’elles et prendre soin de leurs besoins, qu’elles en avaient même assez de s’occuper des autres, état de faits que je partage amplement ces temps-ci.

Surtout, nous avons toutes conclu à une chose : en revenant à nous-même, nous acceptons de nous sentir… inutiles !

Wow… Nous, inutiles ?!

Oui, et avec grand plaisir, jouissif voire extatique !!!

C’est tellement bon de se permettre de revenir à son cœur, à son ventre, à son centre, et se donner tout l’espace désiré pour être simplement avec soi-même, dans la paix, la douceur, la joie, l’amour. C’est un état méditatif dans lequel on se sent vraiment vivant.

Le bonheur est en nous, pas à l’extérieur de nous. C’est à nous d’aller le chercher et de nous le donner, en tout amour et respect de chaque personne qui nous entoure évidemment.

Comme nous expliquait l’intervenante, « Rien n’existerait sur terre qui ne commencerait par prendre ce dont il a besoin. Il ne stocke cependant pas et redonne dans la même proportion qu’il prend. Exemple : un arbre».

Elle ajouta que nous devons donc non seulement pratiquer mais aussi accepter de recevoir autant que de donner ce qui nous évite alors d’être dans les attentes : quand on est nourri, on n’attend rien de personne, à tous les niveaux de notre vie. Qui d’autre que nous-mêmes pouvons nous nourrir adéquatement pour combler nos besoins ?

Si nous avons besoin de quelque chose, à nous de le demander et ne pas attendre que les choses arrivent toutes seules. Personne ne peut deviner nos besoins ni les combler.

Si nous sommes bien avec nous-mêmes, en paix, centrés, tout simplement bien et en amour avec soi, sans attentes, nous pouvons nous sentir alors totalement et jouissivement «inutiles» puisque notre énergie n’est pas tournée vers le service aux autres mais vers soi tout simplement.

Cet état nous permet de rayonner une énergie agréable, éventuellement même abondante, qui attire les belles relations et les beaux moments de vie.

La roue tournant, on remarque qu’on n’enlève rien à personne en se donnant à soi, d’une part, et que, d’autre part, plus on se donne à soi et plus on peut donner aux autres. Évidemment : comment nourrir l’autre si on n’est pas nourri soi-même ? C’est aussi le principe des masques à oxygène dans un avion : en cas d’urgence, on doit d’abord se le mettre avant de l’installer sur le visage de la personne qui nous accompagne.

Dans le fond, vous pouvez prendre exemple sur un chat. Totalement «inutile», il n’a pas d’attentes, ne se pose pas de questions existentielles et demande quand il veut quelque chose. On lui donne beaucoup naturellement et il donne de l’amour en retour. Ça vous parle ?!

Êtes-vous votre meilleur(e) ami(e)

et célébrez-vous votre «inutilité» ?!

Dans le fond, être connecté à l’amour de Soi, à son centre, son coeur, son ventre, c’est vraiment une expérience de paix amoureuse extatique, vous ne trouvez pas ?! ;-o))

De tout coeur

Dominique Jeanneret

Mes stages pour découvrir et apprendre l’inutilité avec bonheur : dominiquejeanneret.net

© Dominique Jeanneret – Vous pouvez reproduire ce texte dans votre site ou blog non-commercial à condition de ne rien y changer, de laisser ces dernières lignes et le lien vers ce blog par respect pour l’auteure, que vous le preniez en entier ou juste un bout. Merci !

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