Apprécier sans acheter

Aujourd’hui, dernier voyage pour aller chercher des affaires à Drummondville avant de m’installer pour de bon à Laval jusqu’en septembre. Je décide de m’arrêter dans un de mes magasins favoris. Il faut dire qu’il me rappelle de bons souvenirs de mon tout premier appartement, à Genève, alors qu’on avait déjà Ikea en Suisse en 1981. J’aime retourner dans ce magasin de temps en temps.

« Pourquoi y vas-tu si tu n’as pas d’appartement fixe et que tu vis chez quelqu’un ?! » me demanderez-vous.

Très bonne question. Pourquoi aller dans un magasin de produits de maison quand on n’a pas de logis à soi ?

En fait, la première raison, c’est que j’avais du temps ce matin et que j’avais envie d’aller diner à leur restaurant : j’aime beaucoup leur plat de petites boules suédoises à la sauce aux canneberges et, en plus, il est à un prix très abordable (6,99$) 😉

La deuxième raison, c’est pour aller me « rincer l’oeil » (comme on dit en Suisse) de choses que j’aime. La décoration intérieure, les draps, les couleurs, les plantes, les ustensiles de cuisine, etc… Juste me faire plaisir et, qui sait, me donner des idées de choses que j’aimerais avoir le jour où je me réinstalle dans un chez-moi à moi.

« Comment fais-tu pour ne pas craquer devant toutes ces choses ?! » me demanderez-vous peut-être car, quand on va chez Ikea, comme dans certains magasins qu’on aime, on ne peut pas ne pas craquer (lire : on craque toujours pour quelque chose !).

  1. Je n’ai pas de logis et je voyage avec une valise (hors Québec) et quelques boites (au Québec) donc je n’accumule rien.
  2. Je vis chez des gens qui ont, en général, tout ce dont j’ai besoin point de vue logistique.
  3. Je n’ai pas de budget pour ça car mon portemonnaie est au régime sec ces temps-ci.
  4. Surtout : je n’ai besoin de RIEN. Si si : RIEN ! J’ai de quoi me vêtir, manger, rouler, vivre…

Je pense que ce sont de bonnes raisons de ne pas dépenser, vous ne trouvez pas ? 😉

Apprécier la simplicité

Depuis quatre ans que je voyage, je me rends compte à quel point on a besoin de peu, de tellement pas grand chose. J’ai appris à regarder les choses sans y mettre de l’envie, du désir, à juste observer et apprécier.

Ce qui me frappe le plus, c’est la quantité de produits différents qu’on trouve dans les supermarchés. Combien d’entre eux est-ce que j’achète ? 10, 15, 20 au max – hors produits frais – sur les milliers proposés ? Je me souviens avec nostalgie de l’épicerie de quartier où j’allais avec ma maman quand j’étais jeune, où la dame nous connaissait et où les dames se racontaient les histoires du quartier en riant. On repartait avec un ou deux paniers pleins de choses, tout autant que du supermarché. On n’avait pas autant de choix mais on n’en avait pas besoin non plus.

Je parlais hier soir avec une amie et je lui disais que toutes mes affaires sont en entrepôt depuis trois ans. A penser au jour où je vais le vider pour me réinstaller – ou tout vendre, je ne sais pas encore ce que la vie me réserve -, j’en ai déjà quasiment peur. Ça va être la boîte à surprises envahissante, je le sens, même si j’ai déjà donné et jeté plein de choses. Je sens qu’il est temps pour moi de passer à autre chose, de larguer tout ce vieux stock.

Je vis désormais dans une jolie maison pleine d’avantages et de jolies choses mais juste ce qu’il faut, rien de vraiment trop. Le propriétaire me l’a expliqué ainsi, sans même que je lui en parle « Je me débarrasse chaque année de tout ce que je n’emploie pas, du superflus. On achète parfois des choses qu’on aime mais que, finalement, on n’emploie pas et ça traîne. Je donne à qui en a besoin ». J’aime cette philosophie. D’avoir cette maison juste assez – et joliment – remplie donne aussi une impression de légèreté, de liberté et ça fait du bien.

Petits exercices d’observation consciente

pour dépenser moins et devenir plus économe sans se forcer 🙂

  1. Asseyez-vous dans votre maison et observez tout ce qu’elle contient, tout doucement, observez avec conscience, comme une méditation-observation. Employez-vous tous ces objets ? Représentent-ils des souvenirs spéciaux chers à votre coeur ou, dans le fond, ils ne sont pas importants ? En avez-vous réellement besoin ? Si non pourraient-ils faire le bonheur de gens plus dans le besoin que vous ?
  2. Allez dans un magasin que vous aimez et amusez-vous à vous y balader comme si vous alliez y dépenser de l’argent mais ressortez sans RIEN acheter. Qu’est-ce que cela vous fait ressentir à l’intérieur de votre corps, de vos pensées ? Quelles sont les émotions qui sont montées ?

Pour les personnes qui ont tendance à dépenser, faire ces exercices et vous poser ces questions peuvent vous aider à devenir plus économes et, aussi, à vivre éventuellement moins d’anxiété en rapport avec l’argent et les manques.

Bonne simplicité volontaire !

PS : merci de laisser vos commentaires ci-dessous plutôt que dans Facebook, qu’ils restent avec l’article.

PS 2 : je vous invite à venir me rejoindre au Maroc et au Sri Lanka ! Regardez plus bas 🙂

De tout coeur

Dominique

Dominique Jeanneret
Thérapeute, Québec

© Tous droits réservés sur tous mes articles. Vous pouvez les reproduire (en tout ou partie) à condition de ne rien y changer, de mettre ma signature et de laisser ce dernier paragraphe avec le lien vers www.dominiquejeanneret.net. Merci de respecter ainsi mon travail.

 

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